L’hibernation est un phénomène naturel qui concerne de nombreux animaux. Apprenez comment chacun se prépare à affronter l’hiver.

Lorsque l’hiver arrive, humains, animaux et végétaux doivent s’adapter à la baisse des températures pour résister jusqu’au printemps. Et pour cela, chacun a sa technique. 

Pour l’Homme, la saison hivernale est souvent synonyme de feu dans la cheminée, boissons chaudes et repas réconfortants. Si les plantes et les arbustes rustiques peuvent résister au froid, certains végétaux doivent être mis à l’abri pour rester au repos. Quant aux animaux confrontés à cette forte baisse des températures, ils sont dotés de capacités physiques leur permettant de traverser cette période. 

Cocons, nymphes, fourrure, graisse, migration… La nature a pensé à tout afin que toutes les espèces puissent survivre durant l’hiver. Parmi ces animaux, les plus intrigants sont sans conteste ceux qui hibernent. Étudié par de nombreux spécialistes, ce phénomène d’hibernation fascine autant qu’il étonne. 

Qui sont ces créatures cachées aux yeux du monde durant l’hiver ? Que se passe-t-il dans le corps de ces animaux qui entrent en hibernation ? Quelle est la différence entre hibernation et hivernation ? 

Découvrez toutes les réponses que vous vous posez au sujet des animaux qui hibernent, et partez à la rencontre de cinq des plus connus !  

Hibernation ou hivernation, quelle différence ? 

Contrairement à une idée reçue, l'ours hiverne

L’hibernation, une léthargie profonde

L’hibernation est un ralentissement du métabolisme, engendré par la baisse graduelle de la température corporelle, jusqu’à 1°C ou 2°C.

Le rythme de la respiration et la fréquence cardiaque diminuent également tout au long de cette phase d’hypothermie. Pour survivre, l’animal puise alors dans ses réserves de graisse, accumulées durant les mois précédant son hibernation. 

On estime à 2% l’activité du métabolisme durant l’hibernation.

L’hivernation, un état de somnolence

Contrairement à l’hibernation, phase léthargique continue, l’hivernation est entrecoupée de multiples réveils. La température corporelle diminue mais celle des organes vitaux reste normale. 

Le métabolisme d’un animal hivernant est donc moins ralenti que chez un animal hibernant. L’ours, par exemple, compte parmi les mammifères qui hivernent. La femelle est capable de mettre au monde ses petits durant l’hiver. 

Le spermophile rayé, un exemple d’hibernation

Un spermophile rayé vu de pré

Celui qu’on surnomme “écureuil terrestre”, ou encore “écureuil à treize bandes”, est un rongeur dont le mode de vie est un véritable sujet d’étude pour de nombreux scientifiques. 

En effet, ce petit mammifère est l’animal qui hiberne le plus longtemps, entre huit et neuf mois de sommeil profond. Sa période d’hibernation commence dès le mois d’août, quelles que soient les conditions climatiques. Il commence à émerger de cet état léthargique au printemps suivant. 

Durant cet important laps de temps, le spermophile ne boit pas et ne mange pas. Par conséquent, il perd naturellement la moitié de son poids. Cependant, et c’est ce qui suscite autant d’intérêt chez les spécialistes, il ne perd rien de sa masse musculaire. Voilà un processus biologique qui pourrait servir aux astronautes ! 

L’hibernation de la marmotte

Une marmotte en pleine hibernation

Alimentation, terrier… Pour affronter l’hiver et hiberner durant 6 mois, la marmotte est un animal prévoyant. 

Elle commence par doubler son poids en mangeant énormément. Les couches de graisse permettent à son corps d’y puiser les ressources énergétiques nécessaires à sa survie. 

Au fond de son terrier, la marmotte prépare un petit nid douillet constitué d’herbes sèches. Ce matelas, ajouté au fait que la marmotte hiberne en groupe, limite les déperditions de chaleur. Cela prend toute son importance quand on sait que sa température corporelle descend de 37°C à 7°C, et que les pulsations de son cœur passent de 160 par minute à 45.

La chauve-souris, une hibernation à risque

Les chauves-souris hibernent dans des endroits secs comme des greniers ou des caves

Si la chauve-souris vit sur ses réserves de graisse pendant les trois à cinq mois que dure son hibernation, ce sont ses membranes alaires qui nécessitent beaucoup de précautions.

Qu’elle choisisse une grange ou une grotte, le taux d’humidité doit donc rester stable, tout comme la température du lieu. La température interne de la chauve-souris descend pour ne se maintenir qu’à quelques degrés de plus de la température extérieure. C’est pourquoi il arrive que certaines soient couvertes de givre. 

Les battements de son cœur devant repasser de 10 par minute à 400 pour se réveiller, les dépenses d’énergie sont impressionnantes. Si ces réveils sont trop fréquents, ils mettent en danger la vie de l’animal. 

Le hérisson, une économie d’énergie

Un hérisson en train de dormir

Durant le mois d’octobre, le hérisson se prépare à l’hiver en augmentant sa masse corporelle de 40%. Il se confectionne un endroit douillet, à l’abri du vent, de la pluie, et des prédateursAvec des feuilles et des herbes sèches, il se crée un matelas isolant, maintenant ainsi la température de son nid entre 1°C et 5°C. 

Au mois de novembre, lorsque le soleil se fait plus rare et que la température extérieure baisse en-dessous de 14°C, le hérisson entre en semi-léthargie. Ces phases s’étendent de plus en plus pour atteindre un état de léthargie totale. 

Après 4 mois passés en mode économie d’énergie, il ne faut que quelques heures au hérisson pour se réveiller totalement. Très affaibli, il doit vite se nourrir pour retrouver des forces. 

”Dormir comme un loir”

Gros plan sur l'hibernation du loir

Vous connaissez sûrement cette expression mais savez-vous exactement combien de temps un loir peut dormir ? Après avoir englouti suffisamment de nourriture pour remplir son stock de graisse durant l’automne, le loir entre en hibernation dès le mois d’octobre jusqu’au mois d’avril

Pour dormir tranquillement, ce gros rongeur creuse un trou dans le sol, entre 20 cm et 60 cm de profondeur. Cependant, il n’est pas rare que des loirs élisent domicile dans des arbres creux ou des greniers et y restent pour hiberner.  

Le loir compte parmi les animaux qui hibernent le plus longtemps. 

Conclusion

Lérots, engoulevents de Nuttall, mouffettes… Il existe d’autres animaux capables de ralentir leur métabolisme, au point de baisser leur température corporelle pour approcher le 0°C. 

Ce phénomène naturel leur permet de survivre au froid, mais il est aussi consommateur d’énergie et nécessite une indispensable remise en forme au réveil ! 

Et oui, il n’y a pas que les végétaux qui retrouvent leur vitalité au printemps ! 

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