Si voir un chat qui éternue est associé à certaines superstitions, ce réflexe peut être anodin comme symptôme d’une maladie à surveiller.
Croiser la route d’un chat noir, un chat qui se passe une patte derrière l’oreille, un chat qui prédit l’avenir… Nombreuses sont les superstitions autour du chat ! Parmi elles, il en est une qui veut que lorsqu’un chat éternue, il soit la promesse d’une future richesse. En Italie, si un félin éternue dans la même pièce que vous, cela vous portera chance.
Pourtant, l’éternuement chez le chat n’est rien d’autre qu’un réflexe naturel. Bien que les chats attrapent rarement froid, contrairement aux humains qui ont tendance à s’enrhumer quand les températures baissent, il leur arrive d’éternuer. Ces légers refroidissements ne durent jamais longtemps et la situation s’améliore souvent d’elle-même.
Cependant, il existe d’autres causes d’éternuements, qu’il ne faut pas prendre à la légère. Pour être sûr(e) de ne pas passer à côté d’une pathologie plus grave qu’un simple rhume, découvrez tout ce qu’il faut savoir si votre chat éternue.
Un éternuement, c’est quoi ?
L’éternuement est un réflexe inné de protection, qui oblige le corps à expulser l’air par la bouche et le nez. Ce réflexe est déclenché par la stimulation des cellules glandulaires situées dans la muqueuse nasale. Poussière, allergènes, parfum… Il y a de multiples raisons qui font éternuer.
Les chats étant dotés de 60 millions de cellules olfactives, ils sont particulièrement sensibles aux différents stimulis présents dans leur environnement. À titre de comparaison, les humains en possèdent entre 20 et 30 millions.
Pourquoi votre chat éternue ?
Il y a un corps étranger dans son nez
Parce qu’il sort et qu’il aime explorer son environnement, votre petit chasseur poilu se retrouve parfois avec quelques brins d’herbe coincés dans ses fosses nasales. Les éternuements sont alors causés par l’irritation engendrée par la présence de ce corps étranger.
Il peut s’agir aussi d’autres petits débris qu’il renifle au gré de ses aventures. L’éternuement permet de les déloger.
Il est sensible aux allergènes
Pollen, poussières, acariens, produits d’entretien… Vous l’ignorez peut-être, mais l’allergie n’est pas l’apanage de l’Homme. Certains petits félins ont également des réactions allergiques en présence d’allergènes.
Leur système immunitaire est alors fortement sollicité et réagit sous la forme d’éternuements très fréquents. Ces rhinites allergiques ont souvent lieu au printemps, jusqu’au début de l’été.
Un traitement composé d’antihistaminiques prescrit par un vétérinaire, voire même un processus de désensibilisation, peut soulager votre matou.
Il a le coryza
Le coryza, également appelé rhume du chat, est une infection virale très contagieuse.
Cette pathologie est provoquée par un virus ou une bactérie, parfois même par une combinaison de plusieurs agents pathogènes.
Lorsqu’il est infecté, le chat a d’autres symptômes que les éternuements. Inflammations oculaires, sécrétions nasales colorées et/ou sanguinolentes, bronchite, perte d’appétit… Le coryza n’est pas un simple rhume. C’est une maladie qui peut détériorer la santé de votre animal favori. Voilà pourquoi la vaccination est un acte préventif recommandé !
Il a une grosseur
Rassurez-vous, détecter une masse dans la gorge ou la cavité nasale d’un chat ne signifie pas systématiquement qu’il a un cancer incurable. Cependant, qu’elle soit bénigne ou maligne, toute grosseur doit être prise au sérieux car elle peut bloquer le passage de l’air. Le chat a du mal à respirer, ce qui peut provoquer des éternuements.
Dans tous les cas, une masse doit être traitée et/ou retirée, selon le diagnostic du vétérinaire.
Quand faut-il s’inquiéter ?
À l’automne et en hiver, quand la température extérieure baisse, il n’est pas rare que les chats qui sortent beaucoup attrapent un léger rhume. Les éternuements ne durent pas longtemps, et restent un symptôme isolé.
Si les éternuements sont récurrents et accompagnés de sécrétions, il faut en vérifier la couleur. Des sécrétions claires ne sont pas un signe alarmant. Cependant, si elles sont jaunes, vertes ou teintées de sang, l’infection est plus sévère. Elle nécessite alors un traitement approprié.
Vous constatez une perte d’appétit chez votre matou adoré ? Ses yeux et/ou son nez coule beaucoup ? Il est très fatigué et a du mal à respirer ? Une visite chez le vétérinaire s’impose afin de vérifier la cause de ces symptômes.
Quelques conseils pour protéger votre chat
Il est impossible de prévenir l’apparition d’une tumeur ou d’empêcher votre chat d’aller fureter un peu partout dehors. Votre boule de poils vit sa vie. Vous ne pouvez donc pas vérifier tout ce qu’elle renifle.
Toutefois, il existe quelques réflexes à prendre pour protéger votre animal des infections respiratoires. En plus de la vaccination, acte médical fortement recommandé, une alimentation saine et équilibrée joue un rôle essentiel dans la bonne santé de votre félin. Tout comme l’exercice physique, indispensable pour son bien-être et sa forme !
Prenez également le temps de bien le sécher quand il rentre mouillé de sa vadrouille à l’extérieur. Cela évite les rhumes.
L’hygiène est aussi un facteur déterminant dans les maladies. Les gamelles d’eau et de nourriture doivent être nettoyées et désinfectées régulièrement, ainsi que l’espace autour.
Coryza, allergies, tumeur… Rien ne doit être laissé au hasard quand il s’agit de son animal de compagnie adoré. Qu’il s’agisse d’un simple rhume ou d’une infection plus grave, observez attentivement votre chat pour déterminer ce qu’il convient de faire.
Et en cas de doute, une visite chez le vétérinaire n’est jamais inutile !
